Notre coeur, un ciel et une terre

Pendant que je conduisais, le joli panorama d’un ciel nuageux, éclairé d’un soleil légèrement caché, ouvrait ma route.

Ce ciel nuageux me rappelait ces temps où mon regard intérieur peine à « saisir » Dieu au dedans de moi, il parait alors comme voilé dans mon coeur, par les pensées, les émotions ou les sensations, ou même tout simplement par « rien », ce rien qui ne trouble pourtant pas mon attention vers Lui.

C’est vrai, nous aimons quand, en nous-même, notre être se saisit de Lui, ces expériences pouvant parfois durer des heures voire des journées, en vacant pourtant à nos différentes activités. C’est si agréable quand notre ciel intérieur parait complètement dégagé et que le soleil divin brille, parfois discrètement, d’autres fois plus fortement. Il brille en notre fond, et nous « bronzons » à son contact sensible.

Cependant, les nuages, dans le ciel que j’avais devant moi, étaient tellement beaux, que j’avais une impression de joie, de plaisir à les regarder. (sans les fixer, histoire d’éviter un accident…)

Puis j’ai eu cette pensée pleine de tendresse. Notre coeur n’est pas uniquement la maison du ciel, mais aussi une terre qui attend du ciel, oui, c’est vrai, le soleil éclatant, mais également les nuages afin de diminuer son intensité, ou encore la pluie pour apporter l’hydratation, ainsi que toutes autres météos qui apportent leurs bénéfices aux semences de vie plantées dans nos cœurs.

Il nous arrive tellement de fois d’idéaliser cette conscience de la présence de Dieu que nous oublions que le Père est aussi un jardinier qui permet toutes les météos du coeur et les utilise à bon escient, offrant la bonne croissance de la semence de Christ qui se forme en nous.

Vivre un ciel nuageux est aussi essentiel que vivre un ciel ensoleillé !
Il arrive, d’ailleurs, une étape dans ce cheminement intérieur, où peu importe la clarté du ciel en nous, nous restons tranquille dans l’oeuvre intérieure et invisible du soleil de justice. Même si l’expérience du ciel brumeux peut-être inconfortable, il n’en reste pas moins un témoignage subtil de sa présence en nous, et ce dernier nous suffit, nous repose.

Notre cœur est un ciel et une terre. Il est la porte d’entrée du ciel sur la terre, aussi vrai qu’il est le terreau de vie qui reçoit du ciel. L’homme spirituel est celui qui permet en silence la synergie divine entre ciel et terre.

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2 réponses sur “Notre coeur, un ciel et une terre”

  1. Magnifique ! Merci Fabien ! Comme c’est bon de te lire !
    Et merci pour ce petit « bulletin météo », haha….😉
    Blague à part, c’est vraiment chouette que tu nous rappelles que les nuages, même s’ils voilent parfois ce « soleil » que l’on aime tant et dont on aime ressentir les bénéfices, sont tout aussi utiles et beaux également !
    Et moi je dis : lorsque intérieurement tu sais accueillir toutes les météos du coeur, tu es en mesure de te satisfaire de toutes les météos de la vie extérieure !
    J’adore aussi ta phrase : « l’homme spirituel est celui qui permet en silence, la synergie divine entre ciel et terre ». Ça c’est du vrai « jardinage » divin ! Et celui-là, il n’est pas épuisant, il est plus que reposant, et il porte ses fruits à coup sûr ! 😉

    1. Merci Stéphanie, et je te rejoins complètement lorsque tu parles de ce lien entre les météos intérieures et extérieures ! (bien que j’ai parfois plus de difficulté avec le vent et la pluie extérieures 😆😅)

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