Dans l’article précédent nous avons approfondi la signification spirituelle de l’emplacement de la Cité sur la haute montagne, de ses murailles, de ses douze portes, et de sa forme cubique. D’une certaine manière cette description touchait principalement l’aspect extérieur de la Nouvelle Jérusalem. Maintenant c’est comme si nous allions « visiter » la Cité en son intérieur, et contempler la jouissance d’être au coeur, au centre de tout ce qu’est Dieu à travers Christ pour la plénitude et la maturité de son peuple. La vision en dehors de la Ville dévoilait notre relation avec l’extérieur comme le monde, l’adversité, satan etc…Alors que la découverte de la Cité en son intérieur révèle la relation au sein même de ses « citoyens », ainsi que la nature du Père et de Christ au milieu de ses enfants.
1) Ce qui constitue la Ville et la place de la Ville.
Apocalypse 21 : 18 – 21 « la ville était d’or pur, semblable à du verre pur…La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent. »
Nous pouvons déjà remarquer une première chose, l’or constituant la Cité est tellement pur, qu’il est comme du verre transparent ! Alors enlevons nous de la tête cette image faussée de la Jérusalem Céleste comme d’un cube doré se posant sur terre…Car si nous restions encore dans une perception matérielle de celle-ci, ce verset nous affirme qu’elle serait complètement transparente à nos yeux !
En fait ce verset révèle la nature même de cette Nouvelle Jérusalem. En effet L’or surtout dans le Temple, représentait la nature divine. Par exemple l’arche de l’alliance était recouverte d’or, car elle symbolisait Christ dans sa divinité. Et la nature divine est exclusivement spirituelle. Or ce qui est spirituel est esprit et fait partie du monde invisible. La signification de l’expression « comme du verre transparent » symbolise la nature spirituelle, ce qui est esprit.
Dieu est Esprit (Jn 4:24), cela ne veut pas dire, qu’il est simplement un « esprit ». Mais que tout ce qui constitue Dieu, sa Nature même est esprit. Tout comme notre Seigneur Jésus Christ demeure à la droite de Dieu avec son corps formé de chair et d’os. Et pourtant depuis sa résurrection ce même corps est désormais de nature spirituelle, c’est à dire esprit (développé dans cet article). Pour illustrer cette réalité revenons à l’épisode où Jésus est ressuscité et rencontre ses disciples. Thomas toucha les plaies du corps de Jésus, et pourtant juste avant Jésus a été capable d’entrer dans la maison où se trouvaient les disciples alors que les portes étaient fermées. (Jean 20:26) En fait depuis sa résurrection, tout ce qui constitue l’être de Jésus Christ est devenu spirituel c’est à dire esprit et fait désormais partie du Royaume invisible. Cela ne veut pas dire, qu’il ne peut se révéler dans le monde visible, mais Il appartient à la dimension invisible.
La nature même de la Nouvelle Jérusalem est spirituelle, c’est à dire esprit. Elle appartient au monde invisible. N’oublions pas qu’Elle est l’Épouse de Christ qui est l’Eglise. Et cette dernière est uniquement spirituelle, car sa nature et sa réalité sont dans l’Esprit. Plus celle ci expérimentera l’Esprit et la Vie de Christ, plus elle manifestera son identité profonde et ultime, celle de la Nouvelle Jérusalem. Les nations venant à Christ ne seront pas attirées par les belles et nombreuses constructions en pierres de la « religion chrétienne », mais uniquement par la manifestation spirituelle de plus en plus grande de la Nouvelle Jérusalem. Seules les pierres vivantes que nous constituons en tant que temple de la présence de Christ sont les matériaux de cette Jérusalem spirituelle.
Généralement lorsqu’il est question du thème de Babylone surtout dans le livre de l’Apocalypse, nous visualisons tous celle ci comme une réalité spirituelle, déjà en action sur cette terre. Bien sûr nous ne discernons plus cette Babylone comme un pays au temps de l’ancienne alliance, mais désormais comme une notion spirituelle. Et bien étrangement nous ne faisons pas ce même discernement avec la Nouvelle Jérusalem. La plupart La visualise encore comme une réalité physique qui débarquera en un lieu géographique. D’autres voient encore la Jérusalem terrestre comme la future candidate à l’arrivée de la Jérusalem Céleste…Mais tout comme l’esprit de Babylone est à l’heure actuelle agissant dans tous les domaines de la société : religieux (même dans le christianisme…) économique, politique, éducatif, etc…L’Esprit de la Nouvelle Jérusalem est également agissant à travers le Corps de Christ ! Elle est appelée à grandir, à dominer, à s’installer, à impacter les nations et à établir le Royaume de Christ sur cette terre. Et aussi vrai qu’aujourd’hui l’esprit de Babylone domine les différents domaines de la société, La Nouvelle Jérusalem est appelée à toucher et à transformer ces mêmes domaines. Ainsi plus elle sera manifestée, plus Elle révélera la Présence du Roi éternel du ciel et de la terre.
2) Pas de temple dans la Ville.
Apocalypse 21:22 « Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau. »
Lorsque l’Eglise comprendra qu’elle n’est pas censée construire des « temples », nous commencerons à toucher la réalité spirituelle de la Nouvelle Jérusalem. Car la Cité d’en haut se déploie dans le monde, et non dans des temples faits de main d’hommes.
En effet le « Temple » dans l’ancienne alliance, était le lieu unique et sacré où tous les cultes, les rituels, les services étaient accomplis. Ce lieu rassemblait toute l’élite religieuse d’Israël. Il détenait le privilège de recevoir la visitation de la Gloire de l’Éternel. Aujourd’hui la notion des « temples » réunit toute forme de lieux ou d’endroits considérés « sacrés » où nous pensons devoir servir et vivre la présence de Dieu plus qu’ailleurs. Il en découle tout un système religieux pour maintenir son fonctionnement tout comme le Temple de l’ancienne alliance. Cette manière d’appréhender la présence de Dieu est le meilleur moyen de nous voiler une bonne partie du privilège de la nouvelle alliance par Jésus Christ. En effet Jésus Lui même dira à la samaritaine :
Jean 4:20-23 » Nos pères ont adoré sur cette montagne ; vous, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Jésus lui dit : Femme, crois–moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père…Mais l’heure vient –– c’est maintenant –– où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car tels sont les adorateurs que le Père cherche. »
Jésus expliquait à la samaritaine, qu’il n’y a plus de lieu particulier où adorer le Père, où vivre sa Présence plus particulièrement. Et malheureusement à chaque fois que nous permettons à un lieu ou un endroit de devenir inconsciemment « sacré » pour notre adoration, nos temps de prières, nos temps de partages nous revenons à l’ancienne alliance et à l’ombre de la réalité spirituelle en Christ. En fait nous revenons sans nous en apercevoir à séparer le sacré du séculier. Car il s’infiltre rapidement la pensée tordue que si nous voulons vivre un « temps particulier et fort » dans la présence de l’Esprit Saint alors nous devons nous déplacer à tel lieu précis…
Dieu Lui même a permis la destruction du dernier Temple à Jérusalem, car tous devaient comprendre que c’était le corps de Jésus Christ qui était désormais le Temple même de la Gloire de l’Éternel. Jésus l’avait prophétisé, mais les pharisiens ne l’ont pas compris. « Je reconstruirais le Temple en 3 jours » (Jean 2:19), Il parlait du Temple de son corps. Encore de nos jours, beaucoup reconstruisent leurs temples, car ils n’ont pas vu la réalité spirituelle du Corps de Jésus Christ, comme Le seul et unique Temple de Dieu. N’essayons pas de reconstruire avec des pierres, ce que Dieu a Lui même détruit… Sinon le Père arrachera toute plante qui n’est pas de Lui. C’est d’ailleurs ce qu’Il accomplit en ces temps particuliers dans l’Eglise. Il renverse ce que les hommes ont construit par eux mêmes pour préserver et organiser la religion chrétienne.
Mat 15:13 « Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée« .
L’église institutionnelle à travers les siècles et les dénominations a toujours voulu instaurer des lieux particuliers pour accueillir la Présence de Dieu. Celle-ci a longtemps cru que c’était son devoir de rassembler les gens à un endroit précis pour servir Dieu. Dans les temps actuels Dieu permet que l’Eglise « souterraine » (non institutionnalisée) se lève dans les pays occidentaux. Non pas qu’elle n’existait pas avant, mais désormais Elle prend de l’ampleur et répond à une soif actuelle de beaucoup de chrétiens qui vivent leur foi dans l’église institutionnelle. l’Eglise délivrée de tout ce qui a pu l’entraver dans les temps passés devient l’Épouse de Christ. Et la Nouvelle Jérusalem est la manifestation de cette Épouse, qui a entre autre réalisé pleinement que Dieu Lui même et Christ sont leur Temple ! Ainsi Elle ne s’obstine plus à chercher un lieu particulier ou un endroit sacré, mais simplement à être ce qu’Elle est, là où Elle est ! C’est à dire saisir pleinement que l’Épouse elle même est dans sa nature spirituelle et céleste, le Temple sacré de Dieu où qu’elle soit ! L’Eglise est un organisme vivant, elle ne découle pas d’un lieu, d’un rassemblement ou d’un leader… mais uniquement de la Vie de Christ qui La constitue.
Ce verset décrivant l’intérieur de la Cité, nous révèle la connaissance intérieure et spirituelle de l’Épouse de Christ. L’inexistence du Temple dans la Ville nous montre quelle conscience l’Épouse a de la Présence de Dieu en tout lieu où Elle demeure. En effet l’adoration authentique ne dépend plus d’une « montagne bien située géographiquement », mais d’avoir conscience que nous demeurons déjà spirituellement sur la Montagne sacrée de Sion où que nous soyons dans ce monde.
Soyons l’Épouse, vivons l’Eglise où que nous soyons ! N’attendons pas un rassemblement particulier, ni l’accès à un lieu réservé pour cela ! Mais saisissons cette réalité spirituelle simplement dans notre travail, dans notre famille, dans nos loisirs, dans les sports que nous pratiquons, dans les soirées entre amis, dans les repas. Là où nous sommes, réalisons que nous sommes déjà le lieu sacré de la Présence de Christ, rassemblés ou non. La lumière brille et le sel donne de la saveur dans le monde ou dans les temples faits de main d’hommes ?? Si la réponse est dans le monde, alors posons nous la question de savoir pourquoi la plupart de nos temps « spirituels » sont restreints à un même rassemblement ou à un même endroit…
Matthieu 5:14 C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Luc 11:33 Personne n’allume une lampe pour la mettre dans une cachette ou sous le boisseau ; mais on la met sur le porte–lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière.
3) Dieu et L’Agneau sont la Lumière.
Apocalypse 21 : 23- 24 « La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour y briller, car la gloire de Dieu l’éclaire, et sa lampe, c’est l’agneau. »
Jean voit que la Cité n’a pas besoin de lumière produite par la lune et le soleil, mais que Dieu et l’Agneau sont la source de la lumière. Dans la bible la lumière représente très souvent la connaissance de Dieu par la révélation. Et lorsqu’il est parlé de la Parole, la bible nous dit qu’en Elle était la Vie, et cette Vie était la lumière des hommes, celle qui les éclaire. (Jean 1:4,9)
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Jean a ce dévoilement de la Cité concernant sa Lumière, car lui même a écrit de la Vie de Christ, qu’elle était la Lumière des hommes concernant leur salut. Cette Lumière divine, est contrastée avec la lumière du soleil et de la lune. Sur notre terre, il s’agit bien du soleil et de la lune qui apportent la lumière, celle ci est naturelle. Cette lumière naturelle révèle la création naturelle et visible. Or Jean ne voit pas la Cité à travers la lumière naturelle, mais à travers la lumière surnaturelle de Christ et de Dieu. En effet la Nouvelle Jérusalem n’est pas naturelle, ou matérielle, Elle est spirituelle. Si bien que la connaissance et la vision de cette Ville ne sont possibles qu’à travers la Lumière d’en haut, et non par celle d’en bas…
Là encore nous touchons à la révélation spirituelle de ce qui esprit et invisible et non matériel et visible. La lumière naturelle, qui pourrait également symboliser l’intelligence naturelle des hommes ne peut saisir ce qui concerne la Nouvelle Jérusalem. Seule la connaissance spirituelle découlant du renouvellement de l’intelligence discerne les choses d’en haut. Seul l’Esprit de révélation dévoile ce domaine invisible. L’Homme naturel en lui même ne peut recevoir les choses de l’Esprit (1 Cor 2:14). Jean dans son homme spirituel avait les yeux spirituels pour voir la Jérusalem d’en Haut.
La Cité rayonne de la Lumière produite par la Lampe qui est Jésus Christ. Lui même est la Vie éclairant tous les hommes, illuminant la lampe de l’esprit. Il est parlé dans les proverbes (Pr 20:27) de la lampe de l’homme, qui est notre esprit. Seul Christ peut allumer cette lampe pour que l’Homme commence à réellement voir et vivre. La Nouvelle Jérusalem nous ramène toujours à la connaissance expérimentale de Christ. Car c’est de Sa Vie dont est constituée cette Ville, c’est à dire Son Épouse.
Ce qui touche à la compréhension de Christ, est forcément lié à la révélation de l’Esprit Le concernant. L’intelligence et la sagesse naturelles ne peuvent saisir Christ. Le peuple de Dieu a trop longtemps divergé sur plusieurs points, car beaucoup de connaissance découle uniquement de l’homme naturel. C’est la seule explication. Or la Lumière et la Vie sont indissociables dans la personne de Christ, cela veut dire que lorsque la connaissance illumine, elle doit forcément apporter la Vie. Sinon il ne s’agit pas de la connaissance spirituelle, mais naturelle et cette dernière n’apporte rien de Christ. La Cité d’en haut n’est pas une chose détachée de Christ, pour être connue séparément de Lui. Au contraire Elle manifeste le Christ remplissant tout en tout.
Ephésiens 1:23 « l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. »
Colossiens 3:11 « Il n’y a là ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni homme libre ; mais le Christ est tout et en tout. »
Pour conclure, nous avons vu que la Jérusalem Céleste n’est pas matérielle, mais spirituelle, c’est à dire que son essence est esprit. Tout comme le Père et le Fils sont de nature Esprit. Voilà la signification de la composition d’or pur comme du verre transparent qui constitue la Cité. C’est une réalité spirituelle déjà existante, elle est en train de descendre d’auprès de Dieu, elle n’est pas bloquée sur le toit des cieux…Ensuite nous avons vu que la Cité n’est composée d’aucun temple mise à part la présence même de Dieu et de l’Agneau. Cela représente la révélation et la conscience qu’a l’Épouse d’être le Temple par excellence où qu’elle soit sur terre. Il n’est plus question de trouver un lieu plus sacré qu’un autre, ou un rassemblement particulier pour être l’Eglise. Il s’agit de réaliser pleinement que nous sommes le Temple de Dieu, et que d’une manière pratique nous le soyons dans le monde et non pas dans des temples, des lieux ou des rassemblements particuliers et isolés du monde. Et enfin la Lumière saturant la Nouvelle Jérusalem est la Lumière de la Vie, dont Christ est le Flambeau « pour que resplendisse la connaissance de la gloire de Dieu » en son Épouse. ( 2 Cor 4:6) Cette Lumière produit la connaissance expérimentale de Christ, c’est à dire de sa Vie. Plus l’Eglise jouit de Christ comme de sa Vie, plus elle révèle la Nouvelle Jérusalem au monde.
Nous verrons dans le prochain article le lien étroit entre la Cité d’en haut et faire des nations des disciples. Nous aborderons également la notion du fleuve d’eau de la Vie, transparent comme du cristal…de l’Arbre de Vie qui porte ses fruits chaque mois, et dont ses feuilles guérissent les Nations !
La suite au prochain épisode !
Sans mettre la pression, c’est quand le troisième volet de cette super série?
Ah ! j’attendais juste que quelqu’un demande la suite 😉
Plus sérieusement des fois on sent quand ce n’est pas le moment… il reste juste un défi à relever avant 🙂
En tout cas, merci pour l’encouragement !