Car vous êtes morts, et votre vie est cachée (« krupto ») avec Christ en Dieu (Col 3:3)
Notre vraie personne, celle fondée et formée en Christ et par Christ est dissimulée en nous. Elle est « cryptée » avec Christ dans l’invisible et elle nous est également parfois cachée à nous-mêmes. Pourquoi ?
Parce que cette Vie incorruptible se trouve en nous dans un endroit protégé et étranger à toutes nos constructions de personnalité liées à notre enfance, notre culture, nos blessures, etc. C’est aussi car elle est le Chemin de l’amour, dont Jésus est Maître. En fait, elle est déjà une réalité ancrée en nous et elle est simultanément notre quête. Cette notion qui peut paraître absurde est celle de la perfection-non perfection. Nous les vivons en même temps… Sans que l’une n’annule l’autre. Bien sûr, nous avons cette tendance au besoin de catégoriser, de statuer entre tel ou tel choix, mais le principe divin en est étranger.
C’est précisément cette tension antinomique qui est la dynamique divine de notre croissance. La grâce de notre perfection en Dieu, est celle-là même qui nous accompagne dans notre « non-perfection ». Essayer de résoudre ce mystère reviendrait à appréhender le mystère de l’incarnation de Dieu dans l’Homme… La richesse de ce paradoxe n’est pas de le comprendre mais de l’accepter. Cette tension « divino-humaine » nous invite à accepter sans compromis mais avec « réalisme » notre quotidien avec ses erreurs et ses fluctuations.
Christ n’est pas seulement Perfection, Il est le Chemin assumant la perfection-non perfection ! Ce n’est donc pas que nous sommes « parfois dedans » et « parfois non ». Nous sommes les deux facettes d’une même réalité : Christ. Et en cela nous vivons le Chemin grâce à l’Amour. L’Amour est le début, la fin infinie, et le pont entre !
« L’Homme caché du coeur » implique ce chemin de perfection-non perfection interne au centre de notre être. Pour réutiliser un langage souvent entendu aujourd’hui notre « vrai moi » concerne finalement plus un élan, un sentier en Dieu, qu’une identité finie à atteindre. L’amour n’est pas un stade délimité, il est une dynamique, une puissance, une flamme, un mouvement vers Lui. Nous ne cessons de croître, l’amour est infini, ainsi en est-il de notre Homme intérieur, Secret caché absolu et changeant.
Mais l’homme caché du coeur, incorruptible (indestructible) même l’ornement d’un esprit doux et calme, qui est d’un grand prix devant Dieu. (1 Pierre 3:4)
De la haute voltige ce billet ! Troooop beau ! Tellement que j’en reste sans voix… (Eh ben voilà, tu as réussi à me couper le sifflet… comme quoi, les miracles existent ! 😉 )
Ce n’était pas le but de te couper le sifflet 🙂
J’ai souvent entendu que tes commentaires étaient appréciés et pertinents ! Et je confirme !
Merci beaucoup Fabien, ça c’est vraiment trop gentil 🙂
En tout cas, je voulais vraiment te dire que dans ce billet, tu arrives à expliquer et clarifier des choses que je ressentais, mais que je n’arrivais pas toujours à bien formuler, et notamment, cela permet de mieux appréhender et expliquer ces fameuses questions du style : « oui mais, si Christ vit en moi, alors pourquoi ceci…pourquoi cela… ».
Alors merci encore, et merci à Celui qui t’inspire tout cela!
Et cette phrase : « l’Amour est le début, la fin infinie et le pont entre »…wouah…c’est comme si tu formulais clairement, haut et fort, un leitmotiv que j’ai dans le coeur et à l’esprit depuis longtemps! C’est beau, c’est bon et ça fait du bien !! 🙂
Bises, les amis.
Merci fab