Et alors lui il s’est retourné
et il les a regardés avec colère
et il a hoché la tête
à cause de l’enveloppe de graisse
qui recouvrait leur cœur
et il a dit à l’homme
étends la main
et lui il l’a étendue
et elle est redevenue sa main
(Marc 3:5, v C.Tresmontant)
Ce texte (Mc 3:1-6) peut nous parler de plusieurs manières. Sa lecture littérale concerne entre autres la guérison miraculeuse de l’homme à la main desséchée. Laquelle, bien sûr, je chéris…
Nous pouvons aussi déceler en ce texte une autre sécheresse… Celle de la main et du coeur.
L’Homme naturel représenté par l’infirme est handicapé en son corps, celui-ci n’a plus la même force et la même vigueur, sa main droite est paralysée. Quant à l’Homme spirituel, représenté par les érudits de la loi, son coeur est léthargique, il ne ressent plus. Son être intérieur est étranger à la Vie de Dieu.
Comme le traduira Claude Tresmontant : « l’enveloppe de graisse qui recouvrait leur coeur » les empêchent de voir le royaume de Dieu, ils n’y entrent pas, si bien qu’ils n’ont plus la compassion de l’autre. Leur coeur « enveloppé de graisse » est aussi desséché que la main malade.
Nous pouvons trouver en nous-mêmes ces trois acteurs. Le premier, nos pensées « pharisiennes », accusatrices de nos recoins intérieurs cachés de Dieu. Le deuxième, notre homme infirme, les fragments apparemment desséchés de notre coeur. Enfin le troisième, le Christ demeurant au-dedans qui, en une parole, peut rétablir la sensibilité, la puissance et l’entièreté.
Ces voix religieuses peuvent nous garder paralysés et nous restreindre à « cacher » les membres desséchés de notre coeur. Ou bien nous pouvons choisir de guetter au-dedans de nous l’ordre silencieux de Christ : « Lève toi, et tiens-toi debout au milieu d’eux » et alors nous n’avons plus honte ou peur de les présenter à sa lumière.
Quant au moment du récit, période de sabbat, il nous rappelle le repos et la satisfaction de Dieu devant la création et sa plénitude accomplie en Christ. Ce sabbat n’est pas l’inactivité humaine mais au contraire l’action intérieure dans l’Homme reposé. Ce Sabbat « vivant » implique de L’écouter et de Le voir au-dedans de nous-mêmes afin d’expérimenter le « tout accompli » de Christ. Ce Sabbat intérieur est toujours la réalisation de Dieu en nous.
Et c’est précisément en cette perception intérieure « Étends ta main » que nous sommes capables de l’étendre ! Et la partie comme « morte » de notre coeur est transfigurée, elle participe au coeur nouveau, celui de la nouvelle création que nous sommes en Christ.
Nous pouvons apporter notre « main » desséchée au trône de grâce. S’approcher de ce trône détrône toute accusation et culpabilité pour nous introniser avec Christ. Ce trône demeure au plus intime de notre âme pour y devenir le Trône de notre coeur entier.
Faut il encore accepter le temps d’écouter pour soi-même l’invitation provenant du Trône intérieur…
hummm je kiffe de ouufffff merci frerot
« Etends ta main »…Amen Amen
Hé, hé…je me permets de reprendre l’expression d’Axel, pour dire que moi aussi, je kiffe et je surkiffe 😉!!
C’est tellement profond, et j’avoue qu’encore une fois, je n’avais jamais lu ce passage là sous cet angle de vue.
Ce qui m’a frappée dans cette version, c’est qu’il n’est pas traduit que sa main a été guérie, mais qu’elle est redevenue SA main.
Un peu donc, comme si ces fragments de cœur desséchés n’étaient pas notre vrai coeur et qu’ils redevenaient nôtres dans la vérité et réalité restaurée et restauratrice de Christ en nous. Et ça vaut pour tout ! (Comme pour nos pensées, etc… à méditer 🤔😉).
Merci encore Fabien pour ces partages et ces encouragements qui nous rappellent sans cesse cette invitation divine au trône de la Grâce en chacun de nous!
Soyez encore richement bénis dans cette connaissance et conscience, et je sais que c’est déjà le cas 😍.
Bises à tous!
Je ne connaissais pas cette traduction. Une bonne méditation qui nous replace devant la grâce de Jésus. Miam ! Merci.