Si ce n’est pas déjà fait, je vous encourage à lire le premier article « Le Temps de l’Apparition » dont voici la deuxième partie, où je nous invite à laisser notre vison prophétique s’exprimer ! Bien que nous abordions déjà cette saison « kaïros », nous sommes encore en préparation pour cette nouvelle ère et économie du céleste sur terre. Cette période d’entre deux est délicate et déstabilisante pour une grande partie d’entre nous, bien que nous sachions en nous-mêmes que certains « standards ecclésiastiques » appartiennent maintenant au passé et que nous sommes entraînés à déjà goûter à certains prémices de ce qui transformera l’Église et le monde de demain !
La pratique de la présence de Dieu
L’oraison de contemplation, l’hésychasme, la lectio divina et les maisons de prière, entre autres, ont remis au centre la pratique de la présence de Dieu. Cette culture de la présence de Dieu ouvre des portes à l’occupation de la Sion céleste. En cette saison, je suis persuadé que le peuple de Dieu réapprend à servir sa présence avec les yeux de son cœur, avec la vision spirituelle qui stimule les autres sens spirituels, jusqu’à ce que notre « homme intérieur » soit pleinement engagé dans son service céleste. Notre être deviendra si accoutumé à l’environnement céleste que nous vivrons plusieurs ruptures momentanées — plus ou moins longues — avec le naturel.
Les enfants de Dieu seront entraînés vers cette nouvelle maturité, la conscience de la présence de Dieu à un stade bien différent de ce que nous connaissons aujourd’hui (pour la plupart). Ce que nous vivrons en notre être intérieur ne sera plus différent de ce que nous sommes dans l’environnement céleste.
Nous allons redécouvrir avec des yeux neufs pourquoi la foi, l’espérance et l’amour sont primordiaux ; pourquoi ces vertus sont la substance de notre contrée originelle. Nous les explorerons fraîchement selon l’approche de notre vie céleste. Ils seront des « moyens », des « passerelles », dans notre pratique spirituelle, pour grandir dans la visitation et l’occupation de la Cité d’en haut, notre sanctuaire céleste. (Ap 21:22)
Je crois qu’une condition inévitable pour nous est de ranimer notre premier amour pour Jésus. Et je ne le dis pas comme un joli slogan chrétien, mais comme une expression d’un désir brûlant de Le voir constamment ; de L’accompagner dans Son service céleste ; de connaître Ses différentes faces ; d’expérimenter là où il nous a pris pour contempler Sa gloire. L’espérance renouvelée nous permettra de percevoir à travers et de manière claire, ce que nous avons besoin de voir à propos de notre vocation céleste (Éph. 1 :18). La foi ne sera plus seulement un « moyen » pour recevoir de Lui, mais un sixième sens qui nous permette de résider avec Lui. S’engager dans cet environnement céleste introduira l’Église à son appel premier, à sa vision originelle et à un niveau incomparable de son autorité en Christ. L’Ekklesia, celle qui est appelée « hors de », va redécouvrir la population céleste dont elle provient en réalité, mais qu’elle ignore aujourd’hui pour une grande majorité. Nous ne lirons plus certains chapitres de l’Apocalypse comme si nous étions « étrangers » des acteurs qui y sont décrits (les 24 Anciens, les 4 créatures vivantes, les myriades angéliques, etc.), mais comme des connaisseurs intimes de leur présence.
Les nouvelles cités
C’est une saison où les biens célestes vont être révélés, car le corps de Christ rentre dans sa maturité céleste, dans sa capacité à visiter les lieux d’en haut. Et bien d’autres rôles vont être confiés à Sa Bien-aimée, car elle apprendra à fonctionner dans le céleste. C’est de là que les saints feront retentir leurs voix de tonnerre qui feront « trembler et frémir » la terre (Ps. 97 :2-8, Ap. 5 :11, Ap. 7 :10, Ap. 19 :6). Des communautés d’un nouveau genre, d’une nouvelle ère émergeront. Elles s’incarneront en cités, modèles de la Cité céleste. Le ministère apostolique sera le fondement de ses portes, avec un nouveau type de patriarches qui introduira ces cités vers leur identité propre à l’instar des douze tribus d’Israël (Ap. 21 :12-14). Ce ne sera plus exclusif à certains précurseurs mais à l’ensemble du Corps, car l’Église arrive à un temps « kaïros », à une saison marquée de Dieu.
Il y aura des erreurs et des déceptions dans cet apprentissage, comme cela a été le cas avec l’introduction et la pratique des dons spirituels. Mais nous aurons gouté à de telles expériences authentiques, gravées en nous, que nous ne pourrons pas le renier malgré les maladresses.
Un appel pour tous
Car au dernier jour, la montagne de l’Éternel sera manifestée, et la maison de Dieu sera sur le sommet des montagnes… et toutes les nations viendront à elle. Et beaucoup de nations iront et diront ‘Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Iakob…’ (Es. 2 :2-3 – NETS)
Je tiens à souligner que Jésus nous introduit à l’occupation du céleste, non comme une approche élitiste, réservée aux « hyper spirituels ». Bien au contraire, par expérience, j’ai constaté que des croyants « balbutiants » dans cette pratique de la présence de Dieu, ont rapidement vécu des expériences personnelles de la contrée céleste. Elles leur restent gravées plus encore que des prophéties ou d’autres manifestations de dons. Je ne citerai que l’exemple d’une sœur qui pour la première fois voyait Jésus en visitant ces lieux. Cet apprentissage à occuper le royaume d’en haut est en même temps une amplification et une simplification de notre relation avec Dieu, car nous apprenons à rejoindre le « Saint Trio » où il demeure corporellement. Nous apprenons, d’une manière tangible et expérimentale, que l’aspect naturel et matériel souvent éprouvant de notre pèlerinage terrestre n’est qu’un voile virtuel qui occulte l’héritage glorieux du céleste. ( 2 Cor. 4 : 17-18)
Après tout, n’est-ce pas l’apôtre Paul qui exhorte à fixer notre pensée sur les choses d’en haut, là où Christ est assis à la droite de Dieu. À scruter (en grec « skopéō » – 2 Cor. 4 :18), voire « espionner » les réalités invisibles qui, elles, sont permanentes ! Paul s’évertuait à « contempler » son Bien-aimé constamment, en fixant son désir et sa vision vers la réalité inébranlable, celle d’en haut. (Col 3:1-3)
Que notre cité céleste ne soit plus seulement un thème eschatologique pour le Corps de Christ, mais une expérience, un apprentissage afin d’y résider, une connaissance intime de notre citoyenneté des cieux, et par conséquent de notre identité !
Que l’Ekklesia vive comme son Maître (et pas seulement en le confessant) : « le Fils de l’homme qui est dans les cieux », pour savoir se mouvoir et discerner depuis cette sphère. Quittons l’aveuglement et l’ignorance terrestres de Nicodème, et entrons dans la vision et l’expérience du céleste selon l’apôtre Jean. (Jn 3:10-13)
Viens, je te montrerai la femme, l’épouse de l’Agneau. Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me montra la grande cité, la sainte Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu. (Ap. 21 :9-10)
Mais sur Sion, on dira… il comptera ses citoyens, les inscrivant dans son registre, il écrira par leur nom : « Celui-ci est né de nouveau ici !« Pause en sa présence. Et les princes des fêtes de Dieu chanteront et danseront, en chantant : « Toute fontaine de délices jaillit de ta vie au dedans de moi. (Ps. 87 :5-7 – TPT)
Merci Merci Fabien
Merci Fabien pour ces deux articles plus que stimulants !
Après avoir lu ton premier billet, j’avais reçu le psaume 87 à méditer, et j’étais trop contente de voir après coup, que tu le mentionnais dans ton deuxième article (ça m’a encouragée et je me suis alors dis que je devais être sur la bonne voie, même si en ce moment, je n’ai pas l’impression de vivre grand chose dans ce domaine et que ça me mets un peu la pression 😅).
Une phrase trottait dans ma tête depuis quelques temps : « en tant que citoyens des cieux, nous avons des droits, mais aussi des devoirs, et notre plus grand devoir…c’est d’user de nos droits » ! 😉 Et la question c’est comment ? D’où tout l’intérêt de ce que tu nous partages dans ces articles 😀 !
Et puis il y a des versets que je lis différemment, avec cette perspective, comme : « mes élus posséderont le pays, et mes serviteurs y habiteront » Ésaïe 65:9, « levez les yeux vers le ciel et regardez en bas sur la terre » Ésaïe 51:6 (un appel justement à changer de perspective !?…).
J’aime aussi tellement dans ton deuxième article, lorsque tu dis « qu’une condition inévitable pour nous est de ranimer notre premier amour pour Jésus ». Le feu du premier amour !!! C’est un sujet qui me travaille et que j’affectionne particulièrement ces derniers temps 😀🔥
Bref, je suis déjà bien longue alors je vais m’arrêter là 😅, mais comme tu peux le constater, tes billets m’ont inspirée, et ça me travaille !
Et puis, ça donne trop envie ! Envie d’apprendre à connaître et à fonctionner depuis notre environnement d’origine, le céleste, et notre véritable citoyenneté, dans ce royaume inébranlable dont nous avons hérité , pour ensuite en refléter toute la gloire, l’éclat, sur cette terre…😍
Bises !
Stéphanie, j’aime trop ton slogan « en tant que citoyens des cieux, nous avons des droits, mais aussi des devoirs, et notre plus grand devoir…c’est d’user de nos droits » !!
Et pas de pression, on est vraiment tous en chemin. Et puis souvent ça dépend des domaines que Dieu nous fait creuser dans notre relation avec Lui. C’est chouette de Le laisser nous inspirer et nous encourager dans le domaine du céleste. Mais si ça ne « coule pas de source » ou force l’intérêt, je suppose que c’est préférable de ne pas insister sur le sujet pendant cette saison et de voir plus tard comment ça reviendra sur le tapis !
Moi-même je suis dans une période où je suis chamboulé dans un domaine de ma relation avec Dieu, certainement lié à de plus saines profondeurs pour mieux vivre les hauteurs 🙂
Bises Stéphanie