Le sujet de la Cité et de ses limites continue d’être approfondi, développé et expérimenté. Je vous emmène donc au travers de mes dernières expériences et la façon dont les limites me parlent actuellement.
Quand Dieu dit qu’il bâtit son Eglise avec les pierres vivantes que nous sommes, nous pouvons le visualiser comme un même « édifice » construit avec les pierres différentes que nous sommes. Nous faisons tous partie de la même Cité, mais avec chacun notre place qui représente en quelque sorte notre propre Cité personnelle intérieure. Nous sommes Un dans l’union, avec des individualités séparées. La Cité corporative a des limites, notre Cité intérieure personnelle aussi.
Dieu s’est servi d’une histoire qui m’est arrivée dernièrement, pour me parler, surtout sur moi-même. A lire comme une anecdote qui sert à faire des parallèles, pour ma vie et peut-être la votre…
L’histoire
J’avais un rendez-vous chez l’audioprothésiste et devant la boutique, il y a quatre places de stationnement en file. La place numéro 1 est prise par un fourgon, les 3 autres sont libres.
Sachant que je ne suis pas une grande pro des manoeuvres, je me dis que si je me gare à la place numéro 2 et que quelqu’un se place juste derrière moi, j’aurais peut-être des difficultés à sortir avec la camionnette devant. Je choisis donc de me garer sur la place numéro 3. À l’aise ! Personne devant, personne derrière ! C’est MA place ! (pour ce petit temps, vous l’aurez compris).
Seulement, alors que je termine de me garer en n°3, une voiture conduite par un monsieur arrive derrière moi, place 4. Il avance, il avance, et sans pour autant toucher ma voiture, il me fait comprendre d’avancer un peu, vous savez le « Je te colle aux fesses ». Je me dis qu’il est peut-être juste, derrière, avec le poteau en plastique qui vient baliser la place 4. Je veux bien l’aider, je suis de bonne composition, donc j’avance légèrement, pensant être alors bien garée sur ma place n°3. Mais le monsieur derrière continue de s’imposer, encore… encore un peu… Alors j’avance, encore… encore un peu… Je finis par être perdue, où en suis-je dans les lignes séparatrices ? J’ai l’impression d’être quand même trop avancée par rapport à ma place et à ce que j’avais en tête…
Le monsieur sort, satisfait, il me lance même un regard très à l’aise du genre « enfin ». Je sors à mon tour… et la frustration monte ! Je découvre que je suis garée à cheval , à moitié sur la place n°2 et à moitié sur MA place n°3. Ce monsieur (que je bénis bien entendu…), était donc garé à moitié sur ma place n° 3 ! Grrr ! C’est sûr qu’il pouvait être à l’aise avec sa demi-place de libre derrière lui !
Trop tard pour me garer parfaitement, je rentre dans la boutique, agacée par l’attitude de cet homme. En plus, c’est comme si c’était moi qui allais empêcher quelqu’un de se garer en place n°2, par sa faute.
N’en ayant pas pour longtemps, je ne mets pas d’argent dans l’horodateur, je vais surveiller par la vitrine que les dames en bleu ne viennent pas vérifier les tickets.
Je donne mes appareils à la secrétaire qui part les apporter dans le bureau de mon gentil audioprothésiste (lui). Mince ! Les deux dames en bleu arrivent près de ma voiture… mal garée à cheval sur 2 places et sans ticket ! (monsieur place 4 est déjà parti). Je pense arriver juste à temps donc je saute dans ma voiture et je démarre ! Quelques coups sur la vitre… L’une des dames en bleu me regarde, agacée. Je baisse la vitre : « J’étais en train de vous mettre une contravention ! ». (Oups, je n’avais pas remarqué, je pensais qu’elles arrivaient tout juste… véridique !). « Je n’en avais pas pour longtemps, c’est pour ça… ». « Même si vous n’en avez pas pour longtemps, vous devez payer ! » Je suis toute gênée, je dois faire pitié, je m’excuse et elle me dit que c’est bon pour cette fois.
Mais la suite est cocasse, je suis donc dans ma voiture, mes appareils sont chez l’audioprothésiste et la secrétaire doit se demander où j’ai disparu en laissant mon sac à l’intérieur. Et moi, je suis dans ma voiture à tourner en rond parce que je n’ose pas revenir dans la rue tant que les gentilles dames en bleu sont encore là… Oui, je n’avais pas terminé et ça, je ne leur avais pas dit… Alors, j’attends encore un peu, la voie est libre, j’y retourne. Bien garée cette fois sur MA place 3, mais toujours sans payer. Je récupère mes appareils en 1min chrono (il faut bien que je vous donne la justification de mon « non-paiement » haha) et je repars.
Passionnante histoire n’est-ce pas ?…
Garder sa position
Dieu m’a alors montré, avec quelques exemples de ma vie, que je réagissais souvent à la pression, voire à la crainte et que dans ces cas là, je me soumets alors :
– A ce que les autres m’imposent (de par leur personnalité, leurs demandes, leurs propres peurs, etc.) OU
– A ce que je m’impose moi-même (en voulant « faire plaisir » ou parce que je suis hésitante, peu assurée souvent, envie d’être aimée, etc.).
Ce monsieur est sorti de sa place pour se mettre sur la mienne (peut-être même qu’il voulait ma place !…). Parce qu’il m’a « poussée », je suis sortie de mes limites et d’une certaine manière j’ai empiété sur la place qui aurait pu appartenir à quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, sortir de mes limites a crée chez moi de la frustration et même un peu de colère.
Nous sortons tous de nos limites et il nous est arrivé à chacun d’empiéter sur la place de l’autre à un moment donné de nos vies. Dans les relations, il y a parfois celui qui impressionne et celui qui se laisse impressionner. Certains sont plus l’un ou l’autre, et d’autres naviguent de l’un à l’autre en fonction des personnes et des situations. Il existe bien sûr des relations saines où on est à sa juste place. Si vous avez peur d’être contrôlé par les gens, vous aurez parfois tendance à mettre une pression sur l’autre qui va le faire sortir de sa position, en le contrôlant. Si vous avez peur de l’autre, de ses réactions, vous aurez souvent plus tendance à sortir de votre position en vous soumettant.
Dans les deux cas, les limites ne sont pas respectées, personne n’a respecté sa position et la souffrance est partagée. Il n’y a pas une façon de fonctionner plus noble, tout le monde est dans l’erreur.
Dieu me faisait comprendre que je serais simplement restée sur ma place, tout ce serait bien passé. J’étais dans mon droit ! J’aurais arrêté le moteur, je serais sortie et le monsieur n’aurait pas eu d’autre choix que de rester sur sa place à lui. C’est ici une saine soumission les uns aux autres.
Je sais quelle est ma place, alors j’y reste ! Je garde ma position en Christ. Je ne me laisse pas impressionner !
Je sais quelle est ma place, alors j’y reste ! Je garde ma position en Christ. Je ne me permets pas de contrôler !
A nous donc, d’apprendre quelle est notre place et ses limites saines et de respecter la place et les limites saines des autres. Ainsi, nous nous respectons et nous respectons les autres.
Rester sous Sa protection
1 Pierre 5:8 « Soyez sobres, veillez: votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. »
Et puis, il y a cette histoire avec les agent(e)s de police. Qu’on les agrée ou non, il y a des règles et des lois à respecter sur notre territoire français. Si je ne paie pas mon stationnement, je risque une conséquence : l’amende.
Il y a quelques années, Dieu nous a révélé que certaines choses difficiles arrivées dans nos vies étaient liées à des attaques extérieures et que si nous avions été atteints, c’est car nous n’étions pas sous Sa protection, donc vulnérables. Il est notre Protecteur ! Seulement, de notre côté, nous avons marché hors de Ses limites et Ses murailles ne pouvaient plus être un rempart protecteur pour nous.
Si nous agissons par nous-mêmes, alors nous risquons une conséquence parce que l’adversaire rôde à l’extérieur en espérant que nous « sortions » (désolée pour le comparatif adversaire = police, cela reste une image…). Pour rester au sein du rempart de Dieu, pas d’autre solution que de laisser l’Esprit en nous, nous guider dans nos pensées, nos paroles et nos actions. Vaste programme !
Ces dernières semaines, il a appuyé sur le sujet fortement et nous avons eu des occasions de laisser remonter les fois où nous étions sortis des limites et de nous en repentir. Nous avons aussi, chacun de notre côté, reçu ce verset :
Proverbes 25 : 28 « Celui qui ne sait pas se dominer est comme une ville démantelée qui n’a plus de remparts »
J’ai relu aussi le Psaumes 18 dont le verset 3 figurait sur notre faire part de mariage : « Éternel, mon rocher, ma forteresse et mon libérateur! Mon Dieu, mon rocher où je me réfugie! Mon bouclier, la force qui me délivre, ma haute retraite! »
Je vous invite, comme je continue moi-même à le faire, à demander à Dieu un éclairage sur ce qui vous fait sortir de vos limites. Parce que sortir des limites est une conséquence (qui peut en amener d’autres…), mais l’origine a une ou plusieurs causes. Ce sont les causes qu’il veut traiter afin que nous soyons libres… de rester positionnés dans la Cité ! Et bien sûr, il va aussi se charger de régler les « amendes » suite à nos sorties de territoire. Mais ça, c’est un autre sujet…
Trooop forte ma Claire chérie ! Au top du top ton article ! Ça me parle carrément et les parallèles sont vraiment faciles à faire du coup, avec certaines situations de ma vie.
Et ton anecdote…qu’est-ce que j’ai ri en la lisant ! En plus, je me suis totalement reconnue dans ce genre de situation et de réaction… 😉
Merci pour ce billet qui donne encore un éclairage supplémentaire!…
Bises les amis