La conquête du monde extérieur est celle de l’Homme qui s’acharne à remporter les royaumes extérieurs de la vie : les finances, la sexualité, les relations, la notoriété, etc. En fait, elle est l’expression de sa frustration inconsciente : celle de l’Homme qui ignore sa conquête intérieure. Celle qui lui est normalement et divinement destinée. Nous pouvons tous être concernés par cette impulsion stérile.
Jésus a démantelé cet élan, devenu naturel chez l’Homme, à s’enquérir des 3 principaux « royaumes » extérieurs : jouissance-consommation, possession-richesse, puissance-autorité. A vrai dire, tout au long de sa vie parmi nous, il est parvenu à conquérir le Royaume de Dieu en lui. Cela se reflète chronologiquement au travers de sa croissance, dans la grâce et la sagesse (Lc 2:40;52), dans la déclaration divine de sa filiation après son baptême (Lc 3:22), dans son onction pour guérir-délivrer (Lc 4:18) et enfin au travers du don de sa vie pour tous. Jésus nous parle de cette dynamique lorsqu’il dit que celui qui veut préserver sa vie la perdra et que celui qui la perdra la retrouvera. Autrement dit, lorsque nous quittons la conquête extérieure pour entrer dans celle intérieure, alors nous retrouvons tout dans son Règne intérieur (Mt 6:33 – Lc 17:33). Jésus a démontré cette parfaite liberté vis à vis de la conquête extérieure par son triomphe intérieur : Dieu. Voilà pourquoi son ministère sur terre était principalement d’annoncer le Royaume de Dieu, celui à portée de main.
Dans toute l’histoire humaine, ce Royaume céleste n’a jamais été aussi accessible et disponible que lorsque Jésus a tout accompli. En cela, je parle bien de « l’Accès » à Son Règne intérieur et non pas du Chemin dans l’expérience de ce Royaume en nous. Ne soyons pas dupes, « Christ en nous » demeure ce chemin parfois obscur à pénétrer. Mais du début à la fin, il s’agit du Don divin, de la grâce agissante nous accompagnant dans l’expérience du Sentier Vivant.
Dans ces temps actuels, je suis persuadé que nous sommes tous spectateurs de cette tension à son paroxysme entre l’appel du Royaume intérieur et celui des royaumes extérieurs. L’Eglise est vouée et censée être précurseuse de la pure Conquête, celle de l’intérieur, « CHRIST en elle » ! De ce fait, il n’est plus de conquête extérieure destructrice lorsque l’Homme découvre et emprunte le chemin de la conquête du Dieu intérieur.
Dans la pratique, les royaumes extérieurs se soumettent et s’alignent à l’expérience humaine du Royaume intérieur. Jésus Christ Ressuscité en est l’incarnation accomplie : il nous a témoigné que l’expérience totale de l’Amour de Dieu est le Règne suprême dans l’Homme.
YES! Super billet Fabien, comme toujours 😉
Et oui, « que servirait-il à un homme de gagner le monde, s’il perdait son âme ? » (Mt 16:26)
J’aime particulièrement quand tu dis que « les royaumes extérieurs se soumettent et s’alignent à l’expérience du royaume intérieur » OUI, la tendance s’inverse effectivement et du coup, ce n’est plus nous qui sommes soumis à cette tyrannie de la conquête des royaumes extérieurs, (conquête qui finalement n’aboutit jamais vraiment d’ailleurs). C’est là que nous trouvons une réelle liberté !
Et les différents domaines des royaumes extérieurs deviennent plutôt dans une certaine mesure, des outils, des « prétextes » ou des occasions pour nous d’expérimenter et d’appliquer nos découvertes du Royaume intérieur, ce merveilleux Royaume d’Amour ! Bref, c’est nous qui nous servons de ces royaumes extérieurs et non plus eux qui se servent de nous 😉
Bises les amis! ❤️