« Réveille-toi, toi qui dors, et relève toi d’entre les morts, et Christ brillera sur toi » (Ephésiens 5:14)
L’expression biblique « mort dans le péché » est aussi comparé à être endormi ! Se réveiller, s’éveiller à la vie de Dieu en nous est lié à la résurrection de Christ. Christ a participé et représenté notre mort, notre « endormissement » afin que nous partagions sa Vie de résurrection, son être entier Eveillé « à » Dieu, en Dieu et par Dieu. (Es 60:1-2 / 1 Thess 5:5-10)
Nous pouvons connaître et même confesser l’oeuvre de Jésus Christ pour soi (sa mort, sa résurrection et sa glorification) et pourtant ne pas expérimenter l’éveil à Sa Vie en nous, au cœur même de notre intérieur ! Nous pouvons avoir vécu une « conversion », un changement littéral de vie, de direction et même posséder une connaissance parfaite de la lettre, des écritures et pour autant n’être aucunement éveillé à la vie intérieure en Dieu. Alors notre Christ n’a pas encore été « réveillé » en notre homme intérieur ! C’est terrible, car bien souvent l’orgueil religieux nous empêchera de prendre conscience de notre véritable pauvreté spirituelle.
Nous pouvons louer, prier, intercéder, parler en langue, prophétiser, ressentir des frissons à la « louange », guérir les malades etc. et finalement ne pas connaître Dieu. Ce même Christ « dort » toujours en nous. L’éveil à l’union en Christ, à la conscience de Dieu n’est pas expérimenté. Nous vivons alors un christianisme extérieur, une relation avec un Dieu extérieur (bien que confessant avoir reçu l’Esprit en nous…).
Pourquoi dans les institutions religieuses est-il observé aussi peu de changement dans la vie des croyants ? L’accusation habituelle et puérile qu’ils ne seraient pas assez engagés, ou ne seraient pas de vrais disciples de Christ, ou ne vivraient pas une vraie vie de prière etc. n’a finalement très peu à voir avec cette inertie spirituelle. La réalité est que ces institutions ont développé un christianisme de piété extérieure et non pas intérieure.
Une piété intérieure touche à une réalisation intime, intérieure, profonde et expérimentale de notre nature et vie divines par Christ. Cette piété nous garde cachés dans une communion d’amour au centre de notre cœur, dans le mariage de notre esprit à Son esprit ne formant plus qu’un seul souffle, une seule conscience.
Nous ne prions plus un Dieu en dehors de nous-mêmes, mais au-dedans de notre dedans, comme notre respiration la plus intime, secrète et finalement plus spontanée encore que l’action même de penser. Nous expérimentons être un membre de Christ, un organe de Dieu où nous réalisons que notre conscience abrite Sa conscience ! Nous sommes alors « infusés » discrètement mais sûrement et Dieu devient notre « réflexe », notre pensée, notre œil unique.
Voilà comment Jésus pourra nous dire « Ce que vous désirez en priant, croyez que vous le recevez et il vous sera fait » (Mc 11:24). Nous faisons Un avec le Père. Comme le Fils ne peut rien faire de lui-même, nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes. Excepté être spectateurs de ce que le Père accomplit à travers nous – non pas comme une personne différente en nous, mais comme désormais notre propre vie intérieure.
Réveillons-nous au précieux Royaume secrètement enfoui, à Son Règne sur Tout y compris et en premier sur nous-mêmes – comme la Présence la plus intime et complète de l’être – et Christ brillera sur nous en esprit et en vérité. Ainsi, sans même le chercher, notre vie cachée en Lui deviendra celle qui brille en publique.
AMEN