« … et ils élurent Étienne, homme plein de foi et du Saint Esprit… » (Ac 6:5, Ac 6:8)
Étienne est présenté dans Actes 6:5 et Actes 6:8 comme un homme rempli de foi.
Nous lisons par la suite que les signes et les miracles l’accompagnaient. Rappelons-nous qu’à la base, Étienne était dédié au « service des tables », afin que les apôtres se consacrent à la prière et à l’annonce de l’Évangile.
Étienne n’était pas inclus dans l’équipe apostolique alors qu’il était reconnu pour être rempli de foi et de puissance. Les signes et les miracles ne sont pas le privilège des apôtres ou d’autres grands ministères. Le courage et la fermeté d’Étienne sont à couper le souffle lorsque nous lisons ce qu’il prêche devant les religieux aux mâchoires serrées… Il était dans une telle assurance divine que les pharisiens ne pouvaient plus supporter la vérité qu’il annonçait .
Lorsque Étienne se retrouve devant ses bourreaux, il magnifie Christ dans son corps avec une telle beauté, qu’il exprimera des paroles similaires à son Sauveur pendu au bois : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit —ne leur impute point ce péché ». (Actes 7:59-60)
« Ne leur impute point leur péché » — Étienne était tellement empli de Christ, que son cœur a répandu la miséricorde et la grâce de Dieu sur ses propres meurtriers . Ces dernières paroles sont aussi un reflet de ce qui animait Étienne : la grâce ! Dans nos textes basés sur la version grecque, Étienne est présenté à deux reprises, comme un homme plein de foi et d’Esprit Saint ou de puissance, tandis que le texte araméen présente une différence particulièrement révélatrice. Étienne est décrit « comme étant rempli de grâce et de puissance… » (Actes 6:8)
Oui, Étienne a perçu et saisi d’une manière si profonde la grâce apportée par Jésus Christ, qu’il était en effet rempli de foi . L’Évangile de Christ ne commence pas avec notre foi, mais avec Sa grâce . C’est la grâce et la faveur qu’Il nous manifeste qui éveillent et libèrent la foi en nous.
De l’extérieur, les gens percevaient la foi complète d’Étienne. Mais à l’intérieur, Étienne n’était conscient que de la grâce de son Sauveur envers lui-même et les autres ! Lorsque notre cœur baigne dans la grâce et la miséricorde infinies et imméritées de notre Crucifié bien-aimé, la foi se réveille. Nous n’avons plus les yeux fixés sur nos performances, notre obéissance et notre piété, mais nous sommes absorbés par l’obéissance et la justice parfaite du Fils de l’Homme. Le flot de la foi n’est plus entravé par la conscience aiguë de nos manquements, nos failles, nos dispositions tordues, nos brèches, nos péchés… mais il est libéré à travers notre contemplation du Ressuscité débordant de grâce et amoureux de son peuple.
D’ailleurs, le mot « grâce » en araméen signifie également « merci ou reconnaissance« . Lorsque nous accueillons la richesse de sa grâce provocante, la reconnaissance envahit notre coeur. Notre foi devient l’expression de notre esprit qui exulte « Oh Merci Abba ».
Étienne était le précurseur de son propre persécuteur, Saul de Tarse. L’apôtre Paul sera en effet le premier des apôtres à dévoiler la vraie nature de la Nouvelle Alliance : la grâce en Jésus Christ. Lorsque l’on prend le temps de s’immerger dans Sa grâce et sa faveur abondantes, elles deviennent la seule et unique fondation fertile pour la foi.
Étienne n’est pas une exception. Nous avons tous la possibilité d’être des Étienne, pleins de foi, parce qu’en premier captivés et saisis par la grâce débordante de notre Sauveur.
« Fixant constamment et intensément Jésus, l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux 12:2)
Magnifique Fabien ! Merci !
Et oui, quand nous connaissons profondément et nous sentons vivre constamment au bénéficie de cette « amazing grace », alors il y a aussi cette « amazing faith », qui coule….de source ;.)
Biz les amis ! 😘
Bonjour Fabien, c’est plus qu’un simple encouragement que tu nous donnes mais aussi une Vérité profonde qu’il fallait rétablir…
La superficialité de l’homme charnel empêche bien souvent de voir les richesses profondes de l’intériorité de l’homme spirituel.
Dieu soit loué, car par sa Grâce Il peut transformer les femmes et les hommes …
Etienne était en effet un simple *agent de service* (c’est pour un frère bien aimé qui demandait l’équivalent aujourd’hui du mot diacre 😉 ) qui par la Grâce de Dieu et sa relation intime (intérieure) avec Christ a pu devenir cet homme plein de foi …
Un ( modèle) précurseur de son propre persécuteur, Saul de Tarse qui est devenu par la suite Paul (le petit) apôtre de Jésus Christ…
La Grâce est aussi la manifestation de l’Amour de Dieu, elle précède la Vraie foi dont les œuvres peuvent se voir…
comme Etienne, que la Grâce et l’Amour de Dieu nous encourage toujours plus à manifester Sa foi dans nos vies !
Merci encore Fabien de tout mon cœur, et que Sa Grâce continue à t’accompagner, te fortifier ainsi que toute ta famille !
Jean P.
Merci Jean Pierre pour ton retour, complètement en accord !
Jésus se lève de son trône quand il voit un amoureux comme « inconscient » de sa foi débordante et Jésus a fermé la porte quand il a rencontré les religieux très conscients de leurs oeuvres…
Hello !
Et oui, encore moi ! 😉
Je méditais à nouveau ce matin sur ce super article, voulant me rappeler encore et toujours cette grâce infinie au bénéfice de laquelle je suis et nous sommes tous :-)…
Et je me suis souvenue de l’histoire de cette femme pécheresse, (Luc 7: 36-50), pardonnée, bouleversée justement par la grâce et l’amour de Dieu qu’elle avait dû ressentir en elle, et qui va mouiller de larmes de reconnaissance les pieds de Jésus, et les essuyer de ses cheveux !
En relisant l’histoire, je retrouvais la même attitude qu’Etienne, attitude induite par la reconnaissance et l’amour qui l’avaient sans aucun doute submergée, lorsqu’elle fut saisie par cette incroyable grâce : elle rentre dans la maison du pharisien, sans y être invitée, sans être intimidée ou même se préoccuper de tous ces religieux qui devaient certainement être outrés de la voir là et en plus de s’approcher et même oser toucher Jésus.
Elle ne voit que Lui, que Sa grâce, elle arrive avec son parfum, et épanche et répand sa reconnaissance sur Lui ! Rien d’autre ne compte !
Je me rappelle à l’époque où j’avais lu cette histoire, cela avait résonné très fort dans mon coeur. Bon, c’est vrai que je pleurais aussi beaucoup, à vrai dire presque à chaque fois que je réalisais cette grâce imméritée et cet amour fou que Dieu avait manifesté en Christ pour moi, pour chacun de nous. Et avec tout ce qu’Il avait eu à me pardonner…eh bien croyez-moi, ma reconnaissance était proportionnelle 😅 !
Bref, tout ça pour dire que je veux me rappeler encore et encore, chaque instant, cette grâce surabondante du Père pour nous, que cette vérité entretienne toujours le « feu du premier amour », pour que tout notre être et nos vies soient, comme le dit justement Jésus à cette femme à la fin de l’histoire, remplies de cette foi qui « sauve », qui donne la Vie !
Soyez bénis les amis !
Bises !
Merci Stéphanie pour ce commentaire enrichissant ! Comme d’hab 🙂
Dans les dernières semaines, je ressentais tellement le besoin de se faire balayer par la grâce dans notre rationalisme, notre logique…
C’est simple mais en regardant de nouveau la scène dans le film « La Passion », et d’y voir ou de supporter voir le corps meurtri et lacéré de Jésus par les soldats romains, vient juste exploser toute tentative de comprendre un si grand sacrifice pour nous… Un amour et une grâce impossibles à saisir complètement tellement ils sont insondablement débordants…
Et c’est bon de sentir notre être absorbé par cet amour insaisissable par notre intellect…
Comme tu le rappelles avec ce récit Stéphanie :
« Mais ceux qui pensent qu’ils ont peu de choses à se faire pardonner m’aimeront très peu ».(lc 7:47 -TPT)…