« Un Chemin venant de l’âme »

« Ô mon cœur éperdu ! Vers le Bien-Aimé il est un chemin venant de l’âme ! Ô toi qui es égaré ! Il est un chemin, secret mais visible. Les six directions sont effacées ? Ne crains rien : Au plus intime de ton être se trouve un chemin vers le Bien-Aimé. »

Djalâl od-Dîn Rûmî (tiré de Rubâi’yât)

Lorsqu’on s’essouffle d’un Dieu extérieur, tant bien même qu’il soit amour, bon, patient, puissant, proche, alors la foi n’est plus perçue comme un moyen pour obtenir quelque chose de ce Dieu-là. On découvre plutôt la foi comme un chemin intérieur. Non pas un sentier vers un point donné, mais une profondeur tout enlacée de Lui, un plongeon intérieur* vers l’authentique de notre être. Et seulement là, attiré par Sa grâce dans le fond de notre personne, sans masques, sans illusions, fragile, dépendant, brisé, vrai, nous pouvons rencontrer le Dieu de la Vérité, structure même de notre être intérieur.

Nous comprenons dans ce chemin que l’intimité de Dieu n’est réelle que dans la connaissance de notre propre intimité – lieu de vérité et d’union. Cet espace tout particulier au dedans est affranchi de toute confusion avec nos propres raisonnements, schéma de pensée, réflexe émotionnelle etc, et reflète la réalité la plus authentique de notre être, et par conséquent la plus disposée à recevoir de Dieu en esprit et en vérité.

Sans cette dite connaissance, celle de notre propre intimité intérieure, qu’on le réalise ou non, nous abordons encore un Dieu extérieur, comme un « Autre » en dehors de notre centre, de notre souffle.

Pourtant la révélation de Christ en nous, scelle le fondement et l’enracinement même de sa vie comme nôtre, et non plus comme « autre » ! C’est le mystère de l’incarnation de Dieu en Christ. La parole faite chair n’est pas deux personnalités ou encore deux vies différentes, mais l’entrelacement inséparable du divin dans l’humain.

Ainsi la foi n’est plus une sorte de commutateur permettant de passer de notre nature à sa nature. Mais un chemin inscrit en nous vers un déroulement de notre être pour y trouver son Bien-Aimé, comme sa vraie source, structure, force et vie.

(*traduction littérale du terme grec « enduo », habituellement traduit dans le NT « revêtir» Christ.)

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2 réponses sur “« Un Chemin venant de l’âme »”

  1. Ouah Ouah quel post Fabien !! Trop beau ! Merci beaucoup de nous faire partager ce que tu reçois dans cette intimité profonde que tu as avec ton Seigneur ! Ça me touche !
    Bise bise

  2. Bonjour Fabien,
    Je ne trouve pas les mots pour dire ce que me fait dans mon cœur ce message.
    C’est de la Bombe ! 😉
    Merci.

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