Dieu fait toutes choses nouvelles. Il est à l’initiative de tout ce qui est véritablement nouveau (Ap 21:5). A chaque fois que nous entamons une oeuvre, elle peut trouver sa source soit dans le « nouveau » de Dieu soit dans le passé de l’Homme, autrement dit la mémoire de son expérience humaine.
Nous avons bien souvent appelé la « foi » ce qui n’était pas la foi, en tout cas pas celle de Dieu. Dans l’union en Christ, nous pouvons dépendre de nos ressources ou des Siennes. Nos propres ressources peuvent porter un certain fruit, c’est d’ailleurs cela qui est trompeur. En effet « notre propre » foi peut s’appuyer uniquement sur notre expérience humaine. J’illustrerai avec deux exemples :
Le premier concerne la « foi » que nous avons lorsque nous prenons l’avion. Nous avons la foi qu’il va voler non pas prioritairement parce qu’il nous est expliqué que certaines lois physiques le lui permettent, mais surtout parce que nous avons déjà vu plein de personnes l’utiliser ! Cette foi n’est pas celle de Dieu, elle est plutôt inhérente à notre humanité capable d’observation et de rationalisation. En gros, si cela marche pour les autres, cela devrait fonctionner pour moi…
Le deuxième exemple touche à la guérison « divine ». Lorsque nous commençons à pratiquer ce domaine, nous travaillons pour la plupart, sans le réaliser, avec la mémoire de nos expériences. Nous avons eu un premier succès dans un certain environnement/contexte, et nous faisons confiance dans les mêmes paramètres pour avoir « la foi » en une nouvelle guérison. Et par expérience, je peux vous dire que cela a aussi son résultat…
Dans ces cas là nous ne marchons pas selon ce qui est prévu et offert pour nous en Christ. En fait, bien qu’ayant Christ, nous continuons de dépendre de nos propres ressources. Par nous-mêmes nous ne pouvons pas sortir du cycle de l’histoire humaine, et finalement nous continuons d’oeuvrer sans « rien de nouveau sous le soleil ». (Ecc 1:9, Matt 7:21-22)
Lorsque nous touchons aux choses nouvelles, au Nouveau de Dieu, nous sommes conduits à Ecouter/Voir au-dedans de notre sanctuaire et seulement quand l’Esprit de Christ est entendu/Vu, Le laisser agir à travers nous. Le processus est donc complètement différent. Nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes car nous refusons de nous baser sur notre expérience humaine, mais nous apprenons à cultiver l’écoute intérieure.
D’ailleurs Jésus n’envisageait que cette possibilité pour nous, car lui même ne vivait qu’à travers celle-ci. « Demeurez en moi et moi en vous, car sans moi vous ne pouvez rien » – « Le fils ne peut rien faire de lui même » (Jn 15:4-5, Jn 5:19). Bien sûr, nous savons tous que nous pouvons faire plein de choses sans « lui », sans cette union expérimentée. Mais toutes ces choses n’ont rien à voir avec l’initiative de Dieu. Beaucoup de méthodes dans notre christianisme, même sous l’effigie d’une dépendance à Dieu sont accomplies à travers la foi de l’Homme, et non pas celle de Dieu. Nous pouvons continuer à dépendre du vécu de l’homme accumulé au fil des années sans toucher une seule fois au Nouveau de Dieu, c’est à dire à la substance de son Règne en nous – « Et celui qui était assis sur le trône, dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. (Ap 21:5)
Le passé peut être un piège terrible, il peut nous donner l’impression d’avoir la foi à travers ces expériences, au lieu de rester « sagement » un témoignage des œuvres possibles de Dieu. Le maintenant de Dieu, quant à lui, impliquera forcément l’éveil, l’attention, la relation-amour, la dépendance et l’écoute de Dieu.
Le nouveau de Dieu – son « Maintenant » – se discerne par une pratique intérieure de sa présence. Notre attention muée par l’amour et la confiance se repose de plus en plus en notre cœur, au centre de notre être – résidence du Christ en nous (Eph 3:17-18-1, 1 Pi 3:4). Nous choisissons consciemment d’attendre sa parole retentir en nous, quelque soit sa manifestation : sentiment, murmure de sa voix dans nos pensées, ressenti, réalisation- révélation. Spontanément la foi de Dieu – c’est à dire une confiance/assurance émanant de ce que Dieu dit au-dedans – sera libérée.
Tout le renouvellement de la création- autrement dit tout le potentiel des choses nouvelles encore inconnues de l’expérience humaine accumulée dans l’histoire – est au-dedans de l’Homme en Christ. Et plus particulièrement à celui qui exerce son attention intérieure et ne désire uniquement que les ressources infinies déposées en lui par l’Esprit !
Merci pour cette confiance, cette vérité. Amen
Merci Fabien! Pas toujours évident de lâcher prise et de s’abandonner au « nouveau » de Dieu comme tu le dis si bien, à cet « ici et maintenant » sans cesse renouvelé… Mais quand on y goûte, quelle liberté incroyable ! Et plus aucune pression, (on ne fait plus les choses parce qu’on pense qu’il faut faire ainsi, rapport à notre vécu, notre mémoire, la religion ou que sais-je encore), mais c’est, je pense, à ce moment-là précisément que l’Amour de Dieu est le véritable moteur de notre façon d’être et de nos actions ! Et cela brise toutes les barrières, j’en suis persuadée 😀!
Bises des vacanciers bretons 😉!