Le nom que portait la Nouvelle Jérusalem qu’Ezekiel reçut en vision était Jehovah-Shammah qui veut dire « Dieu est là » (Ezechiel 48:35). La première fois que l’on découvre ce nom de Dieu dans la bible c’est donc lorsqu’il s’agit de la Cité d’en-haut !
La révélation qu’apporte la Jérusalem d’en-haut, entre autres choses, est que Dieu est là ! Il est rendu visible. Il est à portée de main, Il est en nous. La réalité intérieure de la Nouvelle Jérusalem en chacun est l’attestation de Dieu qui se rend accessible, visible et « expérimentable ». L’Eglise peut-elle proclamer au monde que Dieu est là ? L’Eglise expérimente-t-elle qu’en son sein, Dieu s’y trouve ? Car si ce n’est pas le cas, plus rien ne la différencie du monde, excepté un vocabulaire et/ou un comportement religieux…
Si on arrêtait de jouer aux chrétiens présomptueux et prétentieux, serait-on vraiment en capacité de témoigner à notre entourage que l’on goûte sans cesse à la présence de Dieu en nous ? Pourrait-on admettre qu’une sécheresse intérieure nous ronge dans les moments de solitude ?
Tant que nous n’avons pas hérité de cette connaissance constante de sa présence en notre être intérieur, alors nous prenons le risque de nous séduire nous-mêmes. Il peut être aveuglant de se satisfaire des manifestations de l’action divine qui passe au travers de nous en faveur d’autres (ex : lorsque l’on prie pour quelqu’un et qu’il est guéri, lorsque l’on prophétise,…). Ces manifestations peuvent d’une certaine manière « anesthésier » notre souffrance de vivre aussi peu sa présence dans notre coeur. Voilà un des signes qui ne trompe pas : une sensation de manque ou de trouble si nous n’avons pas notre « quota » de guérisons divines dans un mois ou si nous n’avons pas nos temps de réunions fraternelles habituelles dans la semaine… Ce sont des exemples, mais ils peuvent révèler une dépendance à une forme extérieure de piété plutôt qu’à une faim et soif pleinement comblées dans la présence de Christ.
Jehovah Shammah est la promesse d’un Dieu qui choisit de se livrer comme jouissance, nourriture, force et délice pour son peuple ! Le meilleur des services que nous pouvons apporter à notre Père est de jouir de son essence jusqu’en sa plénitude ! Paul nous dira littéralement de « sur-expérimenter » (« epignosis ») l’amour de Christ qui dépasse toutes autres connaissances expérimentales (« gnosis »), afin d’être rempli jusqu’à toute la plénitude de Dieu ! Il s’agit bien d’une expérience concrète et continuelle de Christ dans une communion où l’on peut contempler Dieu avec les yeux de notre esprit. Les fruits d’une communion si profonde seront les preuves dans le temps que Dieu est là, qu’Il se trouve en premier au sein de son peuple ! Voilà le témoignage « normal » de l’Ekklesia de Christ. « En cela ils reconnaîtront que vous êtes mes disciples, en l’amour que vous vous portez les uns les autres ». Cet amour n’est pas la bise fraternelle ou la petite accollade mais une réellle dynamique de flot intérieur et un feu brûlant en nous, qui est la présence même de Dieu.
Ce chemin peut être long et ardu pour vivre en profondeur cette communion authentique et puissante, mais c’est le prix à saisir, c’est notre vocation céleste. Toutes autres expressions ou connaissances sont des « ordures » devant la connaissance expérimentale de Christ ! (Philippiens 3:8)
» Si l’on ne nait pas du Commencement, on ne peut voir le royaume d’Alâhâ » (Jean 3:3)
Dans la traduction des évangiles en araméen de Joachim Elie et Patrick Calame, « naître d’en-haut » est la naissance du Commencement ! Nos yeux s’ouvrent sur la véritable Vie à expérimenter depuis toute éternité, celle qui est en nous : Christ. Nos êtres se sont certainement habitués à vivre dans une vie naturelle, car nous connaissons trop peu l’expérience de la Vie du Commencement, celle de Dieu lui-même en notre sein ! Les puits anciens, sont des sources de la Vie qui ont toujours été en nous, mais qui sont obstrués et cachés en notre intérieur. Relevons les manches et creusons pour nous abreuver à ces puits anciens, cette Vie de toute éternité qui nous a été donnée depuis le commencement ! Jésus nous a devoilé le chemin de ces sources : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein » !
« Bois l’eau de ta propre citerne, l’eau jaillissante de ton propre puits. » (Proverbes 5:15)
La Cité d’en-haut est la patrie céleste de la jouissance divine où la rivière, la lumière, la protection, les messagers, les fruits, les fondations, la vérité (etc.) sont une réelle et permanente expérience spirituelle de Christ ! Ne l’oublions pas au profit de la théologie seule !
« Le fleuve et ses flots réjouissent la cité de Dieu, le lieu saint des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle… » (Psaume 46:5-6)
Super;
Une question se pose, qui appelle cette ville « L’Éternel est là »?
Dieu lui-même? S’il est le bâtisseur, libre à lui de lui donner le nom qui correspond à son intention.
Les habitants de la ville? S’ils goutent et constatent cette présence rien de plus logique que de nommer ainsi la ville.
Les gens de l’extérieur? ça serait formidable, ça reprendrait l’intention de Dieu, l’expérience des habitants et la constatation des gens du dehors.
Comment trancher?
Voici le verdict linguistique. Ce ne sont pas les habitants de la Ville qui peuvent s’exprimer ainsi et donner ce nom. Ils ne diraient pas là, surtout dans la forme hébraïque qui indique un mouvement vers le lieu désigné (pourrait être traduit là-bas). Ce nom, c’est l’Éternel qui le donne et la conscience de l’humanité qui le ratifie. Ce qui se passe à l’intérieur se voit à l’extérieur.
Waouh ! Je n’avais pas pensé à cette question… et son implication, « ce qui se passe à l’intérieur se voit à l’extérieur »
Ca me fait penser à Apocalypse 21;3 il est parlé d’une grand voix venant des cieux qui déclare en commençant par « Voici »…Cette voix des cieux est celle qui fait d’abord echo en notre intérieur en dévoilant ce qui n’existe pas dans la pensée de l’Homme. Et cet echo en nous a la puissance de rendre visible la réalité invisible à travers notre participation à la nature divine !
Ap 21:3 « And I heard a great voice out of heaven saying, Behold, the tabernacle of God is with men, and he will dwell with them, and they shall be his people, and God himself shall be with them, and be their God. »
Salut,
Je découvre que la pierre de jaspe est très précieuse…
Elle a cette particularité non seulement d’être transparente comme du cristal, mais aussi d’avoir un large éventail de couleurs et elle peut même contenir de l’argile…!
Sa beauté est vraiment éclatante !
Pas étonnant que la muraille de la Ville soit faite de ce matériau.
Merci Fabien, pour cet article bien inspiré …