Trinité ?

Je ne compte pas faire un argumentaire détaillé anti ou pro Trinité. Ce premier article introduira avec un résumé historique (non exhaustif), l’évolution de la doctrine trinitaire. Ensuite, dans un deuxième article je partagerai quelques pistes de réflexion et ma conviction actuelle sur le sujet. Le but étant que chacun prenne le temps de creuser la véracité de la théologie trinitaire comme elle est enseignée aujourd’hui.

D’un point de vue historique :

  • Dans les 3 premiers siècles ap. JC, aucun père de l’Eglise ou théologien n’était « trinitaire » dans le sens où nous l’entendons aujourd’hui : c’est à dire un Dieu tripersonnel dans une égalité d’essence divine : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit. La compréhension la plus répandue à cette époque était considérée « subordinationiste » : qui n’accordait pas le même rang de divinité au Père et au Fils. Dieu, le Père, restait l’auteur et créateur de toutes choses.
  • Le mot «trinité» semble être employé uniquement à la fin du deuxième siècle ap. JC
  • Vers la fin du 2ème siècle et pendant le 3ème siècle, le mot « Trinité » était utilisé pour se réfèrer à un Dieu comportant une certaine « pluralité ». A l’image d’Origen (un père de l’église entre 186-255), qui déclarait comme Dieu uniquement le Père, ensuite venait le Fils, inférieur au Père et le Saint Esprit, inférieur au Fils.
  • En 325, l’empereur Constantin, dans le but de préserver entre autre l’unité religieuse, convient du Concile de Nicée, où il sera conclu que le Fils et le Père sont « homoousios » (terme créé spécialement pour ce concept) c’est à dire « une même subtance et essence ». Le théologien « Arius » et ses partisans seront excommuniés pour hérésie contre la « Trinité », car eux définissaient le Fils comme une créature de Dieu, créé à un temps fini. On nommera ce mouvement « l’Arianisme ». Concernant le Saint Esprit, le concile de Nicée déclarera « Nous croyons dans le Saint Esprit« .
  • Il faut savoir que ce terme « homoousios » n’a jamais été bien assimilé et clarifié après ce concile. Il avait l’avantage de plus ou moins « concilier » ou apaiser les différentes opinions concernant la compréhension du Père et du Fils.
  • Selon l’historien Will Durant, au lendemain du concile de Nicée : « Il y a probablement plus de chrétiens qui ont été abattus par des chrétiens dans ces deux années (342-3) que par toutes les persécutions des chrétiens par les païens dans l’histoire de Rome» (The Story De la civilisation, vol. 4: L’âge de la foi, 1950, page 8).
  • Du concile de Nicée (325) au concile de Constantinople (381 ap JC), la conception de la trinité en ce qui concerne le Père et le Fils continuera d’évoluer vers le concept d’un « être unique ». Quant au Saint Esprit, il partagera finalement avec le Père et le Fils « une seule divinité, puissance et substance« . Cette théologie a été particulièrement initiée et appuyée par un père de l’Eglise nommé « Athanase » (298-373).
  • Après le concile de Constantinople (381), l’empereur Théodose ordonnera aux autorités religieuses d’éteindre, d’exclure, voire de persécuter les groupes qui soutenaient des compréhensions différentes de la théologie trinitaire acceptée.
  • Depuis le début de la Réforme au 16ème siècle, plusieurs leaders de la réforme ont réduit « l’importance » de la doctrine trinitaire et ont même hésité à la mettre de côté comme les doctrines de l’autorité pontificale et de la transsubstantiation.
    • On a d’ailleurs appelé la « Réforme Magistérielle« , ceux qui entre autre se réalignaient au crédeau trinitaire du concile de Nicée et celui de Constantinople.
    • A l’inverse, la « Réforme Radicale » regroupait ceux qui dans les débuts étaient aux côtés des grands réformateurs connus, et qui s’en sont écartés entre autre à cause de l’acceptation de la doctrine trinitaire. C’est alors que le mouvement « Unitarien » est apparu, dévoloppant une théologie « anti trinitaire ». Au cours du 16 et 17ème siècle, les unitariens furent chassés des villes catholiques, luthériennes et calvinistes. Plusieurs théologies anti trinitaire existent, tels que « l’adoptionisme », « le monarchiasnisme », « le subordinatiosnisme », le « sabellianisme« , etc…
  • Aujourd’hui, au sein de l’Eglise catholique, orthodoxe, anglicane et protestante, la doctrine trinitaire (avec quelques « variantes ») est généralement acceptée et enseignée.

J’espère que cela vous incitera à chercher plus d’informations au sujet de l’histoire théologique de la trinité. Rendez vous au prochain article pour quelques pistes de réflexion avec ma conviction actuelle.

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4 réponses sur “Trinité ?”

  1. Bonjour Fabien ?
    Le voilà l’article sur la trinité ? Merci beaucoup ?
    Je me réjouis de la suite ? La Vérité rend Libre wouhaaa ? !
    A bientôt ? Yes ! Miriam

  2. Bonsoir Fabien,

    Merci beaucoup pour ton article sur la Trinité ?

    C’est du costaud, je n’aurai jamais pensé que tant de « chrétiens » se soient tués entre eux à cause de ce sujet, eh ben… Preuve que c’est un sujet vraiment important.

    Je médite avec Dieu sur ton article si profond.

    Dans le 1er commentaire que j’ai écrit : je tiens à préciser que je n’attends pas la suite pour avoir du « tout cuit », ça non, pas du tout.

    La suite que tu écriras, je pense que ça pourra m’aider dans ce qui reste encore « obscure » sur cette Trinité auquelle j’ai tant crû, même si je n’y crois plus autant (je le sens dans mes entrailles) mais sans fondement.

    Après lecture et re-lecture, Dieu m’a ouvert les yeux du cœur pour comprendre ce que je n’avais pas compris sur tes écrits de cet article.

    Merci Fabien ? et bien en pensées avec Claire ?

    Bien à vous,
    Miriam

  3. Super Fabien ? ? !!!

    Je me réjouis beaucoup ? Et même un troisième billet wouhaaa excellent ? ? !
    Il faut que j’arrive à suivre et bien comprendre ?

    Bien à vous, Claire ? et Toi ?

    Miriam

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